Discours de la Présidente von der Leyen à l'occasion de la cérémonie d'ouverture de la foire de Hanovre 2024

Discours de la Présidente : la foire de Hanovre 2024

«Seul le texte prononcé fait foi»

Monsieur le Chancelier Scholz,

Monsieur le Premier ministre, cher Jonas,

Mesdames et Messieurs les Ministres-présidents,

Mesdames et Messieurs les Ministres,

Monsieur le Maire,

Excellences,

Mesdames et Messieurs,

C'est un grand plaisir et un grand honneur pour moi de vous accueillir dans ma ville d'origine. Et mes salutations s'adressent avant tout à notre pays partenaire de cette année. Cher Jonas, cela fait maintenant 30 ans que la Norvège nous a rejoints au sein du Marché intérieur. Nous coopérons étroitement dans le domaine de la recherche et de l'innovation. Nous agissons ensemble dans le domaine de la protection de l'environnement ou des normes sociales. Nous travaillons ensemble à la mise au point de batteries modernes et nous collaborons pour les matières premières et les qualifications des professionnels – pour ne citer que quelques exemples. Il n'est pas possible d'imaginer un meilleur partenaire que la Norvège. Je tiens à remercier, au nom de l'Union européenne, les nombreux Norvégiens présents aujourd'hui à Hanovre.

Mesdames et Messieurs, l'histoire de notre communauté est mouvementée. C'est un succès. L'Europe est aujourd'hui l'une des régions les plus compétitives, les plus innovantes et les plus connectées du monde.

Néanmoins, nous sommes tous témoins, dans l'économie, dans la société ainsi que dans la vie privée, de l'ampleur et de la rapidité de l'évolution du monde. Les effets de plus en plus visibles du changement climatique. La numérisation, encore une fois accélérée par l'IA, qui modifie la manière dont nous communiquons, dont nous abordons les problèmes et dont nous faisons des affaires.

Les défis géopolitiques, en particulier les guerres et les conflits armés, se multiplient autour du globe. Ils nuisent à nos règles et mécanismes qui ont fait leurs preuves pour résoudre ensemble les problèmes de taille et ils entravent aussi de plus en plus souvent les flux commerciaux. Qu'est-ce que cela signifie pour nous, Européens, qu'est-ce que cela signifie pour vous?

Pour répondre à cette question, nous devons prendre un peu de recul et de distance pour regarder l'Europe et notre système économique. Au cours de la première phase de notre Marché intérieur, la politique se concentrait sur le lancement des échanges transfrontières. Appelons-la les années fondatrices. Il s'agissait de règles communes pour une Union beaucoup plus petite que celle d'aujourd'hui. La liberté de recherche, le libre-échange, la possibilité de franchir les frontières pour travailler et une concurrence loyale entre les Européens. Un grand nombre d'entreprises présentes ici étaient depuis longtemps actives sur les marchés mondiaux. Mais vous aurez également ressenti les effets positifs lorsque le marché intérieur a gagné en taille et en uniformité. Le célèbre « effet Bruxelles », par exemple, le fait que les entreprises européennes bénéficient de l'avantage du terrain lorsque, grâce à notre taille, les normes européennes sont appliquées sur les marchés mondiaux, ou l'introduction de l'euro, aujourd'hui la deuxième monnaie la plus forte au monde. Tout cela a donné une impulsion à l'Europe.

Mais ce succès ne devrait pas nous faire oublier nos vulnérabilités. Les différentes crises de ces dernières années nous ont permis de les mettre en lumière. La pandémie de COVID-19 a constitué un signal d'alarme pour les entreprises qui se fiaient à des chaînes d'approvisionnement uniques et ne travaillaient qu'avec les fournisseurs les moins chers. Certes, ils bénéficiaient d'avantages en termes de coûts. Mais uniquement jusqu'à ce que des perturbations se produisent. Nous avons connu la même coupure lorsque Vladimir Poutine a réduit ses approvisionnements en gaz à la suite de l'invasion de l'Ukraine. Les marchés ouverts sont une bonne chose. Ils renforcent la prospérité et la concurrence. Mais nous ne devons pas perdre de vue le point où l'ouverture devient un risque.

Je viens de décrire à quel point les signes changent rapidement, politiques comme économiques. Nous entrons dans une nouvelle phase de l'économie. Plus propre, plus numérique, mais aussi plus concurrentielle, sous l'impulsion des politiques industrielles des États. Vous, nos entreprises, vous y préparez depuis un certain temps. Nous aussi. Au niveau européen, nous veillons à maintenir la compétitivité de l'Europe à l'échelle mondiale. Il est essentiel de réduire la charge pesant sur les entreprises et de réduire la bureaucratie. Pour pouvoir affronter une concurrence internationale rude, l'Europe doit devenir plus simple, plus rapide et moins chère.

Je voudrais vous rappeler quelques domaines sur lesquels nous concentrons notre action. Il s'agit en premier lieu de faciliter l'accès au capital. Alors que le capital-risque est chroniquement rare en Europe, près de 300 milliards d'euros sont envoyés chaque année à l'étranger par des investisseurs privés européens. C'est du capital que nos entreprises ne peuvent pas utiliser pour se développer. À l'inverse, un marché européen des capitaux plus intégré pourrait générer jusqu'à 470 milliards d'euros d'investissements supplémentaires par an en Europe. C'est une bonne chose que cette question figure au premier rang des priorités des chefs de gouvernement européens cette semaine. Il appartient à présent aux ministres européens des Finances de prendre rapidement les prochaines mesures.

Deuxièmement, nous nous attachons à renforcer l'indépendance énergétique de l'Europe. L'Europe a fait face au chantage brutal de Vladimir Poutine. Il s'agissait d'un effort important qui a entraîné une hausse significative des prix de l'énergie en Europe à court terme. Mais ensemble, nous avons trouvé de nouveaux fournisseurs fiables, moins chers à long terme. À ce stade, je tiens une nouvelle fois à remercier chaleureusement nos amis norvégiens. Aujourd'hui, en tant qu'Européens, nous travaillons en partie ensemble pour nos achats de gaz. Cela nous donne un pouvoir de marché. Une nouvelle saison de chauffage vient de se terminer. Et nos installations de stockage de gaz sont encore remplies à environ 60%. Il s'agit d'un record et d'une situation idéale pour garantir la sécurité énergétique l'hiver prochain. Mieux encore, les nouveaux investissements dans le GNL, qui arriveront sur le marché en 2025, augmenteront l'offre mondiale de ce produit de 50% l'année prochaine. Nous nous attendons de ce fait à une baisse des prix du gaz. Cela nous permettra de continuer à développer les énergies renouvelables. Et c'est une belle réussite de constater que, pour la première fois l'année dernière, nous avons produit davantage d'électricité à partir du vent qu'à partir du gaz. Il reste néanmoins beaucoup à faire. Nous devons accélérer encore le développement de l'énergie éolienne. Nous investissons massivement dans le développement de réseaux intelligents à haute performance et de technologies de stockage. En effet, nous voulons que les entreprises européennes fournissent dès que possible une énergie propre et bon marché provenant de sources intérieures.

Troisièmement, le capital le plus important de notre Union, ce sont ses citoyens. Nous disposons d'un système d'éducation et de formation unique au monde. Nous voulons encore mieux tirer parti de cet élément pour permettre à un plus grand nombre de jeunes, de femmes et de personnes âgées d'accéder aux métiers demandés. 65 milliards d'euros sont mobilisés, à partir des seuls fonds de l'UE. Mais nous savons également que nous pouvons faire davantage pour que les professionnels possédant les qualifications requises occupent les nombreux postes vacants. La mobilité de la main-d'œuvre en Europe doit encore être facilitée. La migration légale, qui contribue à la compétitivité et à la prospérité aux États-Unis et au Canada, est un facteur de localisation essentiel pour l'Europe.

Quatrièmement, la numérisation. Un autre domaine où la vitesse et la taille décident de la réussite. L'UE investit 150 milliards d'euros au seul titre de notre programme NextGenerationEU — pour la cybersécurité, pour les supercalculateurs, pour les compétences numériques. Nous avons mis en place le premier cadre réglementaire mondial propice à l'innovation pour l'IA et les applications d'IA.

Nous travaillons maintenant en étroite collaboration avec les États-Unis, l'Inde, la Corée du Sud, le Canada, Singapour et d'autres partenaires pour faire de la législation sur l'IA un modèle pour le monde entier. Et, grâce à vous, en Europe, nous disposons d'un ensemble de données industrielles sans égal à l'échelle planétaire. Nous mettrons tout en œuvre pour tirer parti de ces avantages locaux de manière plus offensive. Ils peuvent aider nos petites et moyennes entreprises à améliorer leurs produits et à entrer plus rapidement que d'autres sur le marché. Je veux que l'Europe soit à l'avant-garde des prochaines grandes avancées technologiques de l'IA et des applications d'IA, ainsi que de la quantique.

Cinquièmement, — et c'est la raison pour laquelle nous sommes tous aujourd'hui ici — l'Europe est un continent commercial. Nous avons conclu 74 accords commerciaux avec le monde entier. Dans le même temps, nous voyons des nuages s'amonceler à l'horizon. Par exemple, le fait que des subventions massives soient accordées aux producteurs de véhicules électriques en Chine. Et que d'autres marchés soient déjà verrouillés, comme les États-Unis, le Mexique ou la Turquie. Cela a trois implications pour nous en Europe.

Premièrement, nous maintenons notre approche ouverte en Europe. Notre prospérité repose sur les échanges avec les autres. Mais nous sommes également vigilants. C'est là mon deuxième point. Nous encouragerons davantage que par le passé nos partenaires à créer des conditions de concurrence équitables pour nos entreprises. Si nous constatons des abus, nous n'hésiterons pas à utiliser nos outils de défense. Troisièmement, nous continuerons à développer nos réseaux commerciaux. Il s'agit d'une part de nouveaux accords commerciaux que nous négocions en Asie et en Amérique du Sud. Mais aussi de la stratégie « Global Gateway », notre stratégie d'investissement dans les infrastructures en dehors de l'Europe, dotée d'une enveloppe de 300 milliards d'euros. Nous concluons de nouveaux partenariats, du Chili au Kazakhstan en passant par le Groenland. L'objectif est de diversifier nos approvisionnements. La finalité, ce sont les matières premières critiques, l'hydrogène propre, la croissance durable pour toutes les parties prenantes. En effet, s'il est vrai qu'au cours de la prochaine décennie, la croissance économique la plus importante aura lieu dans des régions situées en dehors de l'Europe, notre stratégie doit être double : outre le renforcement de notre propre compétitivité, une plus grande connectivité avec d'autres pôles de croissance dans le monde. L'Europe demeurera ainsi un acteur important du commerce mondial.

Mesdames et Messieurs,

Le monde change et nous devons changer. L'Europe doit devenir plus simple, plus rapide et moins chère. Et nous pouvons y arriver. L'Europe n'a cessé de démontrer qu'elle peut trouver ensemble les bonnes réponses. L'Europe a tout le potentiel pour être encore un pôle de puissance industrielle dans le monde au cours des prochaines décennies. Aucune autre région économique de la planète ne peut offrir aux entreprises et aux investisseurs qui opèrent à l'échelle mondiale une telle stabilité et une telle sécurité de planification. Nous avons une stratégie de croissance claire soutenue par 27 États membres. En Europe, vous trouvez la sécurité juridique et le respect de votre liberté d'entreprise. J'ai l'honneur de vous inviter à écrire avec nous le chapitre suivant du succès de notre Union européenne. Je vous souhaite une bonne foire.

Je vous remercie de votre attention.

Media

European Commission President Ursula von der LEYEN @ the Opening Ceremony of the Hannover Messe 2024

2024-04-21
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Zařazenone 21.04.2024 21:04:00
ZdrojEvropská komise fr
Originálec.europa.eu/commission/presscorner/api/documents?reference=SPEECH/24/2201&language=fr
langfr
guid/SPEECH/24/2201/

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